Temps de lecture : 3 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Lecture audio réservée aux abonnés
Un nouveau produit dans le viseur du gouvernement. Ce mardi 14 novembre, au micro de Sud Radio, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a ouvert la porte à une possible interdiction de la vente en France de sachets de nicotine. Apparus depuis seulement quelques années, ils sont accusés de viser une population jeune. Dans certains cas, ce sont même les grandes entreprises de l'industrie du tabac qui commercialise ces produits.
Concrètement, à la différence des cigarettes ou des vapoteuses, les sachets de nicotine ne se fument pas. Conditionnées, comme leur nom l'indique, dans des sachets, les doses se placent entre la lèvre supérieure et la gencive. Une utilisation devant permettre, selon les vendeurs, une « diffusion lente et douce de la nicotine et des arômes présents dans le sachet ». Il n'y a pas, dans ces produits, de tabac. Pour Aurélien Rousseau, ces produits sont dangereux pour la santé publique. « On va faire comme on va faire sur les Puffs. Ces petits trucs, qui paraissent ludiques, qui sont en fait la première marche vers la consommation [de tabac]. On va prendre nos responsabilités », assure-t-il, mardi. Début septembre, Élisabeth Borne a annoncé l'interdiction prochaine de ces cigarettes jetables.
La percée des sachets de nicotine en France :
— Sud Radio (@SudRadio) November 14, 2023
.@aur_rousseau "Comme pour les Puffs, nous prendrons nos responsabilités. A titre personnel, je pense qu’il faut aller vers l’interdiction" pic.twitter.com/eifVClSvfQ
Dans certains cas, les doses de nicotine peuvent atteindre jusqu'à 20 mg par sachet… une valeur similaire à ce qui est observé dans les cigarettes, . En moyenne, un paquet cigarette contient 20 mg de nicotine. « Selon le nombre de bouffées, leur rapidité et leur profondeur, les quantités absorbées de nicotine peuvent varier », précise la ligue suisse Stop tabac. Si la nicotine n'est pas – en soi – une molécule cancérigène – elle est responsable de la notion de manque dans le cerveau des consommateurs. « Mon idée, c'est que tout ce qui favorise l'accès au tabac, tout ce qui fait que cela paraît ludique, il faut qu'on arrive à le supprimer », avance le ministre de la Santé.
« Les industriels ciblent encore les jeunes »
Selon un sondage publié mardi par l'Alliance contre le tabac, 40 % des adolescents de 13 à 16 ans ont déjà entendu parler de ce produit. Pire, un adolescent sondé sur dix dit en avoir déjà consommé… alors même que sa vente est interdite aux mineurs. « À titre personnel, je pense qu'il faut aller vers une interdiction », explique le ministre. Ce dernier demandant du temps avant l'officialisation d'une telle décision, indiquant ne pas avoir « étudié » dans le détail cette question. « Je vais regarder, car je ne suis fan des annonces où derrière on n'est pas capable de le faire », ajoute-t-il.
Le concept de la nicotine en sachet est apparu en Suède vers 2014. Depuis, il occupe une place grandissante dans les bureaux de tabac. En quelques mois, le géant British American Tobacco a lancé une offensive commerciale sur ces produits avec les boîtes « Velo ».
Dans certains cas, des vendeurs n'hésitent pas à le proposer aux plus jeunes clients, comme Le Parisien le rapporte ce mardi. « Avec les sachets […], les industriels ciblent encore les jeunes et vont jusqu'à supprimer la fumée pour laisser penser qu'ils sont moins dangereux », s'insurge auprès de nos confrères Loïc Josseran, président de l'Alliance contre le tabac. « On en est à mettre des bonbons à la nicotine dans la bouche des gamins, c'est ignoble ! » accuse-t-il.
L'imagination des cigarettiers est sans limites. Ne riez pas, ils ont essayé la prise il y a quelques années mais ça n'a pas marché. Pis, en 2002 l'UE a déclaré son usage dangereux. "J'en ai du fin et du bien râpé, mais ce n'est pas pour ton fichu nez... "
@Pafoufou : Aah la chique de nos anciens, les dents jaunes, le liquide noir craché aux quatre vents, l’haleine de cheval, les chicots qui se déchaussent, les cancers de la langue, du palais et de l’estomac. Tout un monde oublié. (Hem)
On aura beau répéter et répéter sans cesse ce que vous avez justement dit, les journalistes et les politiques ne comprendront jamais. C’est désespérant.