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Rapport Planète Vivante 2022

Les populations d'animaux sauvages ont chuté de 69 % en un demi-siècle

La biodiversité de notre planète disparaît à un rythme effarant : depuis 1970, les populations d’animaux sauvages ont connu un déclin moyen de 69 %. Or, les humains ne prospèrent que si la nature prospère aussi. Nous dépendons de la nature pour notre nourriture, notre eau, notre air pur, notre énergie, notre santé et bien plus encore.

Nous devons agir maintenant si nous voulons laisser une chance à la nature de se régénérer.

LES CAUSES - Pourquoi perdons-nous la biodiversité ? LES IMPACTS - la vie sur terre est menacée Les solutions
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Le Rapport Planète Vivante 2022, qu’est-ce que c’est ?

Le Rapport Planète Vivante 2022 est une étude complète des tendances de la biodiversité mondiale et de la santé de la planète. Cette publication iconique du WWF révèle que les populations d’espèces sauvages ont connu un déclin moyen de 69 % depuis 1970. Ce chiffre était de 68 % en 2020 et de 60 % en 2018. Si les efforts de conservation sont essentiels, il est urgent d’entreprendre des actions à plus grande échelle si nous voulons inverser le déclin de la nature.

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Urgences interconnectées : la crise climatique et la crise de la biodiversité

Le Rapport Planète Vivante 2022 démontre que si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement à  1,5°C, le changement climatique deviendra la principale cause de perte de biodiversité au cours des prochaines décennies. Car les preuves sont sans équivoque : nous subissons la double crise de la perte de biodiversité et du changement climatique, principalement dues à l'utilisation non durable des ressources de notre planète. Et si nous continuons de traiter ces urgences comme deux questions distinctes, aucun problème ne sera abordé efficacement.

Notre relation brisée avec la nature

La crise climatique et la perte de biodiversité ne sont pas seulement des questions environnementales. Ce sont aussi des questions sociales, économiques, morales, éthiques, de développement et de sécurité.

Les pays industrialisés sont responsables de la majeure partie de la dégradation de l'environnement. Pourtant, ce sont les pays en développement qui sont heurtés de manière disproportionnée par la perte de biodiversité. Chacun d’entre nous a un rôle à jouer dans la construction d'une société positive envers la nature, qui préserve la planète pour la santé de toutes et tous.

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Suivi de la santé de la nature sur 50 ans

L'Indice Planète Vivante (IPV) - qui suit les populations de mammifères, d'oiseaux, de poissons, de reptiles et d'amphibiens - révèle une diminution moyenne de 69 % des populations d'espèces sauvages surveillées depuis 1970. L'IPV 2022 a analysé près de 32 000 populations d'espèces. Il fournit la mesure la plus complète de la façon dont elles réagissent aux pressions exercées sur leur environnement.

Le déclin des populations est un indicateur d'alerte précoce de la santé globale de l'écosystème. Et en même temps, les tendances des populations sont réactives – c’est-à-dire que si les mesures de conservation ou les politiques sont efficaces, les tendances des espèces le montreront rapidement.

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Notre société se trouve à sa plus importante bifurcation dans l'Histoire. Elle fait face à son plus profond défi de changement de système autour de ce qui est, peut-être, notre relation la plus existentielle : celle avec la nature. 

L’Indice Planète Vivante par région

Amérique du Nord - 20 %

L'Amérique du Nord a connu une tendance à la baisse de 1970 à 2000. Après cette période, la tendance s'est stabilisée avant d'augmenter de 2014 à 2018. Bien qu'il soit trop tôt pour affirmer que le nombre de populations d’espèces augmente de manière significative, c'est un signe encourageant qui indique qu'il pourrait y avoir des reprises de population en Amérique du Nord.

Europe et Asie centrale - 18 %

Bien que l'Europe et l'Asie centrale aient connu le plus faible déclin régional enregistré, il est à noter que de nombreuses espèces avaient déjà subi leur déclin le plus important lorsque les données ont commencé à être compilées. Heureusement, certaines populations se rétablissent. L'Indice PIanète Vivante de cette année montre des tendances plus positives parmi les populations d'oiseaux et de mammifères. Cependant, en moyenne, les populations d'amphibiens, de reptiles et de poissons d'eau douce sont en déclin.

L'Amérique latine et les Caraïbes - 94 %

Le déclin en Amérique latine et dans les Caraïbes est plus important que dans toute autre région du monde. Elle a connu une diminution de 94 % entre 1970 et 2018. Et cette diminution est régulière sur l'ensemble de la période. Les déclins moyens sont observés dans tous les groupes d'espèces étudiés, mais sont plus graves encore chez les poissons d'eau douce, les reptiles et les amphibiens.

Afrique - 66 %

L'Afrique présente une tendance constante à la baisse des populations entre 1970 et 2017. Les mammifères et les poissons d'eau douce connaissent en moyenne des déclins plus importants que les autres groupes d'animaux. Certaines populations, cependant, défient la tendance mondiale. Par exemple, les populations de gorilles de montagne dans le massif des Virunga sont passées à 604 individus - contre 480 en 2010 - malgré des années de troubles civils dans la région.

Asie-Pacifique - 55 %

La région Asie-Pacifique présente un déclin quasi continu entre 1970 et 2018, avec un diminution moyenne de 55 % dans les populations surveillées. Des déclins moyens ont été observés dans tous les groupes taxonomiques de cette région. Dans le sud et l'ouest de l'Australie, par exemple, une réduction de 64 % du nombre de petits d'otaries australiennes a été observée entre 1977 et 2019. Notamment en raison de la chasse, des maladies, ou de la prise des petits dans des engins de pêche ou autres débris marins.

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Pourquoi perdons-nous la biodiversité ?

Cinq facteurs clés de la perte de biodiversité ont été identifiés par l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) : les changements dans l'utilisation des mers et des terres, l'exploitation directe des organismes, le changement climatique, la pollution et les espèces non indigènes envahissantes.

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L'évolution de l'utilisation de la mer et de la terre

Le principal facteur de perte de biodiversité est la façon dont les gens exploitent la terre et la mer. La manière intensive dont nous cultivons les aliments, dont nous récoltons des matériaux tels que le bois ou les minéraux du fond des océans, et dont nous construisons nos villes, a un impact énorme sur l'environnement naturel et la biodiversité qui y vit.

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L'exploitation directe des organismes

La surexploitation des plantes et des animaux, par la chasse ou le braconnage par exemple, est une autre cause de perte de biodiversité. La surpêche est pratiquée à une telle échelle que près d'un tiers de tous les stocks de poissons surveillés dans le monde sont aujourd'hui surexploités. Si nous continuons, cette situation sera catastrophique pour les écosystèmes marins, mais pas seulement. Elle le sera aussi pour les plus de trois milliards de personnes qui dépendent du poisson comme principale source de protéines.

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Changement climatique

Le changement climatique a un impact considérable sur notre environnement naturel. Certaines espèces disparaissent tandis que d'autres doivent déplacer leur lieu de vie en raison de l'évolution de la température de l'air, des régimes climatiques et du niveau des mers. En plus d'être un facteur direct de perte de biodiversité, le changement climatique aggrave également les autres facteurs.

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Pollution

La pollution a atteint tous les types d'écosystèmes, même ceux situés dans des zones reculées. La pollution se présente sous de nombreuses formes - de l'azote et de l'ammoniac, causés par l'agriculture intensive, aux microplastiques trouvés dans les parties les plus profondes de l'océan.

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Espèces non indigènes envahissantes

Les espèces non indigènes envahissantes sont celles qui s’implantent dans des endroits où elles ne vivaient pas auparavant. Ce faisant, elles concurrencent la biodiversité locale pour des ressources telles que la lumière du soleil et l'eau. En fin de compte, elles entraînent la disparition des espèces indigènes, ce qui modifie la composition de l'écosystème naturel.

Les impacts - la vie sur terre est menacée

La biodiversité, c'est-à-dire la variété de la vie sur Terre, nous fournit des services essentiels au bien-être humain, tels que des médicaments, de la nourriture ou même des vêtements. Mais nous la perdons à un rythme alarmant.

Un million d'espèces végétales et animales sont menacées d'extinction, nous avons perdu la moitié des coraux de la planète et nous détruisons chaque minute des zones forestières de la taille de 27 terrains de football.

L'importance fondamentale des forêts

Les forêts stabilisent notre climat et sans elles, les températures mondiales seraient de 0,5°C plus élevées. Mais chaque année, nous perdons des forêts de la taille du Portugal. La déforestation entraîne des émissions de carbone, accroît les sécheresses et conduit à des climats locaux plus chauds et plus secs. Elle met également en péril la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de millions de personnes.

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Forêts

Changement climatique et corail - la menace pour l’océan

Les systèmes de récifs coralliens sont un indicateur de la santé de l'océan, mais nous avons déjà perdu environ 50 % des récifs coralliens d'eau chaude. Si nous ne limitons pas le réchauffement de la planète à bien moins de 2°C, nous pourrions perdre la grande majorité des systèmes coralliens. Mais qu'est-ce que cela signifie pour nous ?

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Océan

Systèmes alimentaires : la plus grande cause de perte de nature

Nous avons tous besoin de manger, mais la manière intensive et non durable dont nous produisons actuellement les aliments nous voit dégrader et détruire des environnements précieux qui sont essentiels pour les personnes et la nature. La production alimentaire est à l'origine de 70 % de la perte de biodiversité sur terre et de 50 % dans les eaux douces. Elle est également responsable d'environ 30 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre.

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Nourriture

Les populations qui sont les plus durement touchées

Les populations d'eau douce surveillées ont connu un déclin alarmant de 83 % depuis 1970 : c’est plus que tout autre groupe d'espèces. La perte d'habitat et les obstacles aux voies de migration représentent environ la moitié des menaces pesant sur ces populations. Or, ces espèces sont essentielles pour garder des stocks d’eau douce. Elles sont donc essentielles à notre survie à toutes et tous.

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Eau douce

Les solutions existent

Il existe de nombreux moyens d'inverser le processus de perte de la nature, notamment des efforts de conservation plus audacieux et plus ambitieux. Cependant, nous devons aussi transformer notre façon de produire et de consommer, en rendant la production et le commerce des denrées alimentaires plus efficaces, en réduisant les déchets et en favorisant des régimes alimentaires plus sains et plus durables.

Articles focus solutions

L'Europe montre enfin son ambition de s'attaquer à la déforestation

En vue du vote de la loi contre la déforestation importée sur le marché européen le mardi 13 septembre, plus de 200 000 citoyens ont envoyé des messages personnalisés aux député·es européen·nes pour exiger une ambitieuse protection des forêts. Et ça a payé ! Les député·es européen·nes ont voté en faveur d'améliorations significatives des propositions sur la table. Une victoire pour la nature et pour la campagne #Together4Forests !

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Le démantèlement d’un ancien barrage en Ukraine redonne vie aux Carpates

Malgré la guerre tragique en Ukraine, nos collègues poursuivent leur travail sur le terrain partout où c’est possible. Récemment, ils ont contribué au démantèlement d’un barrage hydraulique obsolète qui empêchait le libre débit d’une rivière. Grâce à la suppression de ce vieux barrage, les poissons migrateurs ont à nouveau pu emprunter la rivière pour la première fois depuis 120 ans. Il a également permis de libérer 27 km de la rivière Perkalaba et d'éviter le risque d'effondrement du pont.

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Ces animaux qui nous aident à lutter contre le changement climatique

Au-delà d’être majestueux ou mignons, de nombreux animaux jouent un rôle vital dans leur écosystème. Mieux : certains contribuent à stabiliser le climat mondial. La baleine, l’éléphant et la loutre illustrent ainsi très bien à quel point la nature et le climat font partie du même combat. Sauver l’un, c’est sauver l’autre, et vice-versa.

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Faites un don pour soutenir la conservation

Nous ne pouvons pas arrêter la spirale de la disparition des espèces sauvages sans protéger les lieux et les espèces les plus vitaux de la planète. Partout dans le monde, nos équipes et nos partenaires se consacrent à la protection de notre incroyable planète. Nos succès ne sont possibles que grâce à la générosité de nos sympathisant·es.

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