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Une pluie de victoires pour les blaireaux

Après les victoires de l’ASPAS dans la Meurthe-et-Moselle, en Ardennes et en Ille-et-Vilaine, les bonnes nouvelles continuent de pleuvoir pour les blaireaux en 2022. Suite à deux référés déposés par AVES et l’ASPAS contre les arrêtés autorisant le déterrage de blaireau pendant la période complémentaire dans les départements de la Somme et de la Charente, les tribunaux d’Amiens et de Poitiers ont décidé tous deux de suspendre ces arrêtés.

Dès lors, les blaireaux ne pourront pas être déterrés dans ces départements cet été !

Comme lors de nos précédentes victoires, les tribunaux ont retenu que la note de présentation était insuffisante pour présenter le contexte et démontrer la nécessité de ces arrêtés. De plus, les tribunaux ont retenu la présence de blaireautins dans les terriers lors de la période complémentaire. Le Tribunal d’Amiens parle même de l’impossibilité d’empêcher «l’exercice d’une chasse à l’aveugle au cours de laquelle des petits seront nécessairement touchés».  Le juge précise aussi que reculer la période complémentaire du 15 mai au 15 juin, comme l’avait fait la préfète de la Somme dans son arrêté, n’est pas suffisant puisque les blaireautins sont dépendants des adultes jusqu’au mois de novembre.

Le tribunal de Poitiers va encore plus loin en insinuant que la préfète de la Charente aurait dû justifier de la nécessité d’instituer une période complémentaire de vénerie sous terre du blaireau.

Les deux jugements font état du préjudice porté à la population de blaireau dans son ensemble, étant donné «la dynamique de reproduction particulièrement lente de cette espèce». Plus que de simples victoires contre la période complémentaire, c’est un début de reconnaissance de l’argumentaire contre la vénerie sous terre dans son ensemble, les juges admettant, en plus de la dépendance des petits jusqu’en novembre, la biologie des blaireaux et notamment la dynamique de reproduction lente de cette espèce.

Télécharger le jugement du Tribunal d’Amiens (PDF)
Télécharger le jugement du Tribunal de Poitiers (PDF)

L’ASPAS continue de militer pour obtenir non seulement l’annulation de ces périodes complémentaires de déterrage, mais aussi pour interdire purement et simplement cette chasse à l’aveugle des plus cruelles !

Aidez-nous à obtenir l’abolition définitive de la vénerie sous terre en signant la pétition lancée par l’ASPAS sur la plateforme en ligne du Sénat ! Objectif : 100 000 signatures d’ici le 30 Septembre !

Je signe !

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Pour que l’ASPAS continue à défendre la voix des blaireaux devant les tribunaux, vous pouvez faire un don. Un grand merci pour votre soutien !   

Photo d’en-tête : © B. Alliez