Des économistes dénoncent le greenwashing de la finance durable

La finance durable affiche sa volonté de privilégier les investissements ayant impact favorable sur la crise climatique. | Keystone / Peter Dasilva
La finance durable affiche sa volonté de privilégier les investissements ayant impact favorable sur la crise climatique. | Keystone / Peter Dasilva

Une étude de chercheurs de l’école de commerce française Edhec pointe le risque d'écoblanchiment des fonds de placement de la finance durable, relève le média Les Echos. Après avoir analysé les indices boursiers climatiques et les fonds qui disent ne retenir que des entreprises engagées dans la réduction de leurs gaz à effet de serre, ces chercheurs se sont aperçus que les critères environnementaux ne pèsent en réalité que pour 12% dans les choix d’investissement des innombrables fonds affichant l’étiquette de finance durable. Pire leur étude sur la période 2011-2020 montre qu’un tiers des entreprises dont le score environnemental se détériore au fil du temps voient leur poids augmenter dans les portefeuilles analysés…

Lire aussi: «La relance verte est une fuite en avant»

Pourquoi c’est important. La finance durable à le vent en poupe. Les fonds affichant des investissements dans des entreprises respectueuses des critères environnementaux et sociaux (ESG) représentent la principale source de collecte d’épargne en Europe ces dernières années. Un fonds sur quatre lancés l’an dernier portait le label ESG (Environmental, Social and Governance). L’étude des chercheurs de l’EDHEC montre que ce marketing vert ne recouvre pas la réalité des choix d’investissement, qui retiennent avant tout les critères classiques de retour sur investissement et de risques. Qui plus est les critères environnementaux et sociaux sous-jacents retenus sont très hétérogènes.

Les Echos