"Coffin Dance", l'origine du mème des porteurs de cercueil expliquée
Au Ghana, les "dancing pallbearers" transforment les funérailles en fêtes. Et depuis le début de l'épidémie du coronavirus, leur chorégraphie a envahi les réseaux sociaux.
Par Louise Wessbecher
Capture d'écran Twitter
MÈME - “Restez chez vous pour ne pas danser avec nous”. Les visages de ces porteurs de cercueil ghanéens s’affichent désormais dans la rue au Brésil en guise de message de prévention face aux risques liés à l’épidémie de coronavirus. Mais vous les avez sans doute déjà vus sur Twitter, Instagram, Facebook et surtout TikTok depuis le début du confinement où le mème “Coffin Dance” n’en finit plus d’amuser les internautes.
La situation est toujours la même: un homme ou une femme frôle l’accident (une chute à ski, un doigt dans une prise, une baignade avec des requins, etc..) puis apparaissent les images de ces porteurs de cercueil en train de danser, au rythme de l’entêtante musique d’EDM “Astronomia” de Tony Igy.
Selon l’encyclopédie de référence des mèmes KnowYourMeme, la toute première vidéo connue a été postée le 26 février sur TikTok par un utilisateur nommé @khvichagogava. Elle compte aujourd’hui plus de 4,5 millions de vues et la voici:
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Dans les semaines qui suivent et jusqu’à aujourd’hui, de nombreuses autres vidéos du genre ont fait surface, partagées sur TikTok toujours, mais aussi Twitter, Instagram ou Facebook où des comptes dédiés ont parfois été créés. Les “dancing pallbearers” ghanéens s’invitent partout, jusque dans le jeu vidéo GTA.
Et Youtube recense désormais des compilations des meilleures (ou des pires) versions du meme “Coffin Dance”.
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“Coffin Dance” et coronavirus
Parfois, le mème va jusqu’à servir de message de prévention appelant à respecter le confinement dans certains pays, comme ici au Brésil ou en Colombie:
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Des funérailles festives
Si le meme “Coffin Dance” inonde Internet depuis le mois de mars 2020, les images de ces porteurs de cercueil ghanéens sont loin d’être nouvelles et n’ont rien à voir avec des enterrements liés à l’épidémie de coronavirus.
En janvier 2015, une blogueuse nommée Travelin Sister sur Youtube partage des images de l’enterrement de sa belle-mère au Ghana où elle a découvert ces “danseurs professionnels” qui ont “fièrement honoré le retour à la terre” de la défunte avec “des mouvements de corps à couper le souffle, un jeu de jambes sophistiqué et une force incroyable qui rendrait n’importe quelle famille ghanéenne fière”, décrivait-elle.
Deux ans plus tard, à l’été 2017, BBC News Africa puis l’agence de presse AP consacrent chacun un reportage à ces porteurs de cercueil du Ghana qui transforment, à la demande des familles, les funérailles en événement festif. Chaussures vernies, looks travaillés et fanfare: le transport du cercueil du défunt se transforme en ultime parade joyeuse.
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Mais alors pourquoi ces images de “dancing pallbearers” ont-elles refait surface aujourd’hui jusqu’à devenir un mème populaire à travers le monde entier alors que le coronavirus a déjà fait plus de 165.000 morts? Difficile à l’expliquer.
Contacté par El Pais, Emmanuel Agyeman, qui tient une de ces entreprises un peu spéciales de pompes funèbres à Accra, la capitale du Ghana, avoue ne pas trop comprendre. “C’est normal que les gens aiment ces vidéos, mais ce que j’ai du mal à comprendre, c’est comment ont-elles pu devenir aussi célèbres en Europe et qui a pu éditer cela pour qu’on ait l’impression que c’est quelque chose de mal. Ici on célèbre la mort”, assure-t-il.
Pour la journaliste américaine Gita Jackson, le constat est encore plus amer: ce mème morbide qui enflamme Internet est un signe de l’époque qu’on vit. “Ces porteurs de cercueil ghanéens qui dansent une chorégraphie parfaite, levant et baissant le cercueil, faisant mine de le laisser tomber puis se couchant au sol en hommage à James Brown, rendent toutes les horreurs du monde plus faciles à supporter. Ce n’est pas un rire de joie, mais un rire sinistre”, déplore-t-elle dans Vice.
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