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La Caisse mise sur les pharmas... et les pétrolières

La valeur de son portefeuille boursier aux États-Unis a plongé de 32 % au cours du premier trimestre de l’année

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La Caisse de dépôt et placement a notamment accru de 29 % sa participation dans le géant ExxonMobil. Photo AFP


Face à la pandémie qui a plongé les marchés boursiers dans la tourmente, en mars, la Caisse de dépôt a misé sur les pharmaceutiques... et les pétrolières. 

• À lire aussi: La Caisse a déjà investi le tiers des 4 milliards $ prévus pour la relance

Pendant la période allant du début janvier à la fin mars, la Caisse a accru sa participation dans des géants du médicament, comme Merck, Bristol-Myers Squibb, AbbVie et Teva, révèle un document récemment déposé auprès des autorités réglementaires américaines. 

La Caisse a aussi acheté des actions de Gilead Science, dont l’antiviral remdésivir vient d’obtenir une autorisation aux États-Unis pour la COVID-19, et de Quest Diagnostics, un acteur majeur dans les tests de dépistage. 

Les pharmacies n’ont pas été en reste. La Caisse a augmenté ses positions dans les deux plus importantes chaînes des États-Unis : CVS et Walgreens Boots. Et elle a quintuplé sa participation dans Ventas, qui possède 739 résidences pour aînés, dont celles du Groupe Maurice. 

L’institution a par ailleurs profité de la chute des cours de l’or noir pour faire le plein de pétrolières. Elle a ainsi bonifié de 10 % son exposition à Suncor, le plus important producteur canadien, et de 29 % celle au géant ExxonMobil. Elle a triplé sa participation dans l’important producteur indépendant ConocoPhillips. 

Plus de bouffe 

La Caisse s’est également préparée pour le confinement en réinvestissant dans Kroger, la plus importante chaîne de supermarchés aux États-Unis, ainsi que dans les producteurs d’aliments ConAgra, Kraft Heinz et Campbell Soup.  

Elle n’a pas oublié non plus les fabricants de produits d’hygiène Kimberly-Clark, Clorox, Colgate-Palmolive et Procter & Gamble. 

Étonnamment, la Caisse a commencé le mois d’avril avec une participation 10 fois plus petite qu’au début janvier dans Netflix, dont les revenus ont explosé. Sa position était également à la baisse dans Amazon, un autre grand gagnant de la crise. 

Indécision quant au voyage 

Dans le secteur du voyage, très meurtri, la Caisse a envoyé des signaux contradictoires. Elle a réduit de moitié sa présence dans l’agence de voyages en ligne Expedia, mais a doublé sa mise dans son concurrent Booking. Elle a fait fondre sa participation dans Delta Air Lines, mais a multiplié par sept celle dans United Airlines. L’institution a aussi investi dans les croisiéristes Carnival, Norwegian et Royal Caribbean, dont les titres restent très dépréciés. 

La Caisse a terminé le premier trimestre avec près de 734 millions d’actions d’entreprises cotées aux États-Unis, contre 717 millions à la fin de 2019. En raison de la dégringolade des marchés, la valeur du portefeuille est passée de 41 à 28 milliards $ US (de 57 à 39 milliards de dollars canadiens), une baisse de 32 %. Notons toutefois que les Bourses ont fortement rebondi depuis la fin mars.

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